Avis aux éditeurs

Salut tout le monde, c’est mon premier post sur le forum. J’espère que j’écris au bon endroit.
J’ai déjà pas mal parcouru le forum, j’ai lu des posts sur la qualité des sous-titres, les personnes qui traduisent etc.

C’est vrai que sur le forum, beaucoup parlent du niveau de traduction, de français (ou autres langues) des traducteurs. Chacun essaye de trouver une façon de privilégier les meilleurs, aider certains pour avoir un drama bien traduit au final… Beaucoup se plaignent de la mauvaise qualité des sous-titres. Bref, j’ai eu la chance d’intégrer une équipe avec laquelle je traduis beaucoup et nous passons beaucoup de temps à discuter de certains sujets. Sauf que voilà, je fais partie d’autres équipes et bien sûr je lis les google doc et j’aime bien les parties “Aides”. Aujourd’hui, je me suis baladée sur un google doc et j’ai vu un conseil qui m’a perturbée. Le fait que “après que” soit suivi de l’indicatif et non pas du subjonctif (donc après que tu es et non pas après que tu sois) et je l’avais déjà vu dans une traduction…
Du coup, j’ai commencé à chercher et c’est une règle de français mais bon, dans la vie courante, il faut le dire, la plupart du temps quand on parle on dit “après que tu sois…”.

Après ça, je me suis rappelée d’une conversation que j’ai eue avec une amie sur Viki. Les éditions… Elle avait sa première expérience comme éditrice. Nous en avons parlé mais nous avions des avis différents. Pour elle, la traduction est plutôt littéraire alors que pour moi ça reste quand même de l’oral. C’est vrai qu’on lit les sous-titres mais pour moi c’est comme les doublages. Si l’acteur dit : “C’est mon ami”, je ne vais pas traduire “Voici mon très cher camarade” façon bourgeoise. Tout comme certains éditeurs n’aiment pas que certains mots (ça, ok…). Je ne dis pas qu’il faut écrire n’importe comment non plus mais pour moi, nous traduisons dans une langue que l’on utilise et pas du vieux français. De plus, nous avons tous une façon différente de parler, ce qui ne veut pas dire que l’un parle mieux que l’autre parce que la tournure ou le mot n’est pas le même. Après tout, on donne tous un peu de soit quand nous traduisons. Du coup je voulais avoir plus d’avis et ma question pour les éditeurs est : Comment vous évaluez si vous devez changer une traduction ? Vous êtes plutôt français littéraire ou vous laissez un français plus souple ?

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Pour les dramas historiques, je vais privilégier un langage soutenu, voire compliqué, avec des mots qui peuvent parfois être rarement utilisés.
Pour les autres ça dépend. Même si tout le monde dit “après que tu sois” c’est faux, donc je ne l’écrirai jamais, et le corrigerai toujours. Cela pourra peut-être permettre à certains de ne pas se voir enlever des points dans des concours où des examens pour avoir fait cette erreur.
Le langage SMS, je le supprime aussi toujours, et je corrige aussi très souvent des phrases du style “t’es beau” au lieu de “tu es beau” (c’est juste un exemple) depuis que des étrangers (non francophones) qui écoutaient des dramas avec des sous-titres français (parce qu’ils n’avaient pas de sous-titres dans leur langue ou qu’ils voulaient s’améliorer en français) m’ont dit ne pas comprendre ce genre de phrases.
De même, pas d’utilisation d’expressions régionales qui risqueraient de ne pas être comprises par tout le monde.
Mais les expressions compliquées utilisées par personne, les imparfaits du subjonctifs, je ne me prends pas la tête avec ça et je vais aller au plus simple, et j’essaye de corriger le moins possible ce que le traducteur d’origine a écrit, c’est quand même lui/elle qui s’est fatigué et je ne vais pas refaire toute sa traduction (parce que sinon, je n’avais qu’à la faire moi-même dès le départ).

Quand on est éditeurs, on se doit de fournir aux spectateurs des sous-titres de la meilleure qualité possible, compréhensibles par tout le monde (francophones ou autres), avec le moins de fautes d’othographe ou de grammaire (n’étant pas prof de français, il est évident que je laisse surement passer des fautes).

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Je suis tout à fait d’accord avec toi par rapport à ta réponse. J’ai juste pas compris ton passage sur les étrangers. Tu veux dire qu’ils ne comprennent pas certains mots ou certaines certaines phrases du genre “t’es beau” ?

Mais par contre, je pense quand même, que quand deux amis parlent dans un drama et qu’ils ont environ 15-16 ans, je vais pas traduire “désolé de t’importuner” au lieu de “désolé de te déranger”. Il faut quand même garder les niveaux de langues.

Je voulais juste avoir l’avis d’éditeurs, pour savoir si tout le monde pense pareil en général ou non. Je ne critique aucunes méthodes, aucunes exigences…

Par contre pour ton dernier paragraphe je pense plutôt que lorsque l’on devient membre de Viki tout court et que l’on traduit, quelque soit le rôle, traducteur, éditeur, modérateur… il faut donner la meilleure qualité possible.

C’est tout à fait ça, lorsque certains étrangers lisent un français qui n’est pas ce qu’ils ont appris à l’école, ils peuvent avoir du mal à comprendre. J’ai édité une fois un drama à la demande d’un groupe de gamines étrangères qui essayaient d’améliorer leur français et qui étaient gênées par des phrases qui ne nous poseraient aucun problème à nous, francophones, parce que c’est ainsi qu’on parle souvent, mais qui étaient incompréhensibles pour elles. Le drama avait été traduit avec des expressions qu’on entend souvent dans les classes de collèges et lycées, avec le même genre de tournures de phrases, ce qui le rendait incompréhensible pour ces petites. Il faut quand même garder un minimum de grammaire. :slight_smile:
Je suis entièrement d’accord avec toi sur le niveau de langue à utiliser. Si je traduis un drama avec des gangsters, comme dernièrement, il y aura un vocabulaire de gangster, pas celui d’une rencontre avec la reine d’Angleterre ! Mais encore, un minimum de grammaire et de construction de phrase correctes. Et des ado parlent avec un vocabulaire d’ado mais comme nous, on utilise du français écrit, on devrait quand même construire nos phrases correctement.

Toujours d’accord pour ton dernier paragraphe aussi, mais comme ton message concernait les éditeurs, je donnais juste une position d’éditrice. La meilleure qualité est demandée à tout le monde, mais pas tout le monde peut la donner, chacun fait en fonction de ses capacités, sans devoir avoir honte de ses lacunes. On n’est pas à l’école, même si on peut profiter de viki pour s’améliorer, comme je l’ai fait et comme le font plein d’autres ici.

Et bien sûr, tout ce que je marque ici n’est que mon opinion personnelle, je suis sure qu’il y a des éditrices qui ne seront pas du tout d’accord avec moi sur certains points. :slight_smile: Je le sais bien.

Bonjour ! :smile:

Je ne vois pas du tout de qui tu parles, tu pourrais préciser ? xd Je blague. Non soyons sérieux.
Je pense que “Voici mon très cher camarade de classe”, c’est un peu trop poussé dans l’extrême. Pas du français littéraire à tout va. On ne va pas retourner à l’époque de Molière. Comme pour tout, y a certaines réserves à avoir dans l’utilisation du français littéraire. Après c’est vrai que c’est difficile pour moi de savoir si tel ou tel mot est trop littéraire ou pas. J’ai encore du mal à juger. J’apprends toujours.

Moi, je suis partisan du français littéraire, bien qu’au départ j’étais plutôt du côté du français oral. Mon avis :
Avec le français oral, c’est plus facile à traduire, c’est ce qui reflète le mieux la réalité, c’est ce que j’ai vu la plupart du temps en regardant des dramas, il y a plus de chance que tout le monde comprend y compris les personnes n’ayant pas appris le français en langue maternelle.

Avec le français littéraire :

  1. C’est plus joli (pour moi :slight_smile:, chacun sa perception xd)

  2. C’est plus plaisant à lire (pour ma part hein :wink:),

  3. Il y a une touche de professionnalisme, de sérieux (même si on n’est pas des pros du métier, c’est sûr),

  4. On se démarque d’une traduction classique,

  5. On a envie de faire découvrir la langue française aux Français et aux non Français, ou en tous cas, remettre à l’ordre du jour des mots pas forcément les plus utilisés à l’oral mais qui restent tout de même des mots de notre langue maternelle. Ces mots sont davantage utilisés dans le français littéraire, donc c’est une bonne occasion pour les visionneurs qui ne lisent peu ou pas, quelle qu’en soit la raison, d’enrichir leur vocabulaire écrit.
    Pourquoi se contenter de moins si on peut faire plus ? Qu’apprendrait-on de plus dans un drama si le langage est le même que celui que l’on parle tous les jours ?

Pour le groupe de gamines étrangères, pour apprendre une langue, se perfectionner, on doit faire face à des mots nouveaux, si on ne revoit que les mots que l’on connaît déjà, on n’enrichit pas sa culture, on se contente de ses acquis et ces personnes peuvent croire qu’elles ont vite fait le tour pour dire 1 chose. Pour 1 même chose, il y a beaucoup de façons de le dire, pourquoi en apprendre qu’1 ou 2 ? C’est donc une occasion d’apprendre de nouveaux termes. Mais c’est ça non apprendre le français ? C’est comme nous quand nous apprenons l’anglais, il y a toujours des mots que je ne comprends pas et dont je dois chercher la signification. C’est normal quand on apprend n’importe quelle langue de rencontrer des mots inconnus non ?

Quand on traduit, on a un niveau standard à respecter, les spectateurs visés quand on traduit sont des Français (ou pas) mais qui savent parler ou écrire la langue maternelle en principe même si ce n’est pas un français sans faute. On ne peut pas s’adapter à toutes les catégories de public, on est obligé de faire un choix. Après, si d’autres pensent qu’il faut privilégier un vocabulaire oral pour que ce soit compréhensible à un max de gens. Ok, c’est leur choix, je n’ai pas à critiquer.
Moi, mon point de vue, c’est que de base, je pense que je viserais plus les spectateurs français et que je veux leur donner quelque chose en plus, leur apprendre quelque chose en plus. Et moi quand j’apprend l’anglais, j’aime bien apprendre l’anglais écrit, oral, tout, pourquoi je me contenterais de l’anglais écrit ?
Pour apprendre une langue pour ma part, je vais quand même choisir mon support d’apprentissage si je veux apprendre l’anglais oral, je vais concrètement pas voir des dramas si je maîtrise pas assez la langue anglaise, je vais voir des séries américaines en VO avec sous-titres anglais si je veux avoir l’anglais écrit en même temps.
Pour le français c’est la même chose, le mieux pour s’entraîner, c’est de regarder une série ou un film français ou un dessin animé voix française avec des sous titres français ou anglais si on a du mal. De toute façon, là, le sous titre français est forcément du mot à mot de la voix de l’acteur français. Après si on a atteint un bon niveau, pourquoi pas regarder des dramas sous titrés français ? On peut pas brûler les étapes dans l’apprentissage d’une langue. Enfin, c’est ce que je pense, après chacun sa méthode pour apprendre une langue mais ça me semblait plus logique ?

Voilà tout ça pour dire que je défends ma position pour être passé du camp français oral à français littéraire. Je pense que ça dépend surtout de notre objectif quand on a décidé de traduire tel ou tel drama. Moi, mon objectif, c’est de faire partager les dramas, le français que ce soit oral, écrit, dans toutes ses formes tant que c’est correct. Je ne dis pas que tout le monde doit traduire ainsi, éditer ainsi, etc… que c’est la meilleure façon, non rien de cela. Si on a pour objectif de faire partager à un max de public, forcément, le français oral va peut-être plus attirer les gens parce que c’est plus abordable à la compréhension. Donc là avec tel objectif, c’est le français oral qui est la meilleure des solutions à mon sens. Si on a des objectifs différents, pourquoi le français oral serait toujours la solution ? De même, le français littéraire n’est pas toujours la solution.
Après si on me demande de faire du français oral, je le fais sans aucun souci. Mais si on me demande mon avis, voilà ce qu’il en est.

Je ne dis pas que tout est traduisible en français littéraire, mais en français littéraire, il y a du français oral aussi. Donc il y a des phrases forcément, on utilisera une expression courante à l’oral. Après c’est du cas par cas, ça dépend du drama, du personnage, de la scène… Je pense que là où c’est dur de faire son choix quand on a opté pour le français littéraire, c’est d’en faire parfois trop, et pas assez de français oral. Rien n’est tout blanc ou tout noir. On module. Parfois, c’est vrai que j’en fais trop, on me le dit, j’accepte, j’apprends, je retiens.

La suite, y avait plus de place xd

Chaque équipe a sa vision, sa manière de faire. Maintenant, tout dépend aussi du modérateur avec qui tu collabores. Soit c’est un modérateur qui a le même objectif que je partage, et qui veut que tout le drama suit cet objectif, forcément, il va pas éditer la personne A avec des règles différentes pour la personne B ? Donc si c’est le français littéraire qu’il a fixé depuis le départ, chaque partie devra respecter cette règle. Sinon, le drama est trop hétérogène, il faut quand même un socle commun, une règle de base à suivre du début jusqu’à la fin sinon le travail est incohérent, il n’y a pas de suite logique entre les parties. C’est comme si dans un paragraphe, je fais du français oral, puis dans le suivant du français écrit alors que ce sont les mêmes personnages, la suite de la même scène. C’est déroutant pour le spectateur je trouve.
Donc si on fixe du français littéraire, on respecte ce critère tout au long du drama. En plein milieu, on va pas soudainement changer. On est contraint pas notre choix initial sinon va falloir tout rééditer.
Si on se fixe du français oral, on respecte aussi pendant tout le drama.

Forcément ca passe par la fixation par le modérateur du niveau de langue qu’il veut insuffler à ce drama ensuite par de la communication en amont vers tous les membres de l’équipe, sous titreur et éditeur compris… Sinon, c’est un boulot ingrat pour l’éditeur. Si personne nous le dit, nous on sait pas, on n’est pas mentaliste.

Donc déjà , même si on laisse une certaine liberté aux sous-titreurs, c’est quand même une liberté conditionnelle. Une liberté avec des limites. Ces limites sont nécessaires pour la cohérence du drama, pour ne pas troubler le spectateur (dans le cas où on change de niveau de langue).

Mais en général, je n’édite pas tous les sous titres. La plupart du temps, ce sont des fautes de grammaire, de conjugaison, d’orthographe. Si je change un mot, c’est pas pour le plaisir de le changer, ça me fait déjà perdre du temps quand je vais corriger un mot, alors je ne fais pas ça à tout va par plaisir de changer, la raison si je change un mot, c’est parce que je trouve que cela ne colle pas avec l’objectif convenu par le modérateur, avec le niveau de langue convenu. Après je peux me tromper, c’est vrai, je peux en faire trop, c’est vrai. Dans ce cas là, je corrige mon erreur.

Pour moi le plus important quand j’édite ou que je suis éditée, ce n’est pas de garder son sous-titre ou de garder ma façon de parler ou de garder du moi dans la traduction, ça m’importe peu, le plus important, c’est de faire un drama comme on l’avait fixé de le faire, de garder ses objectifs, de le finir dans les règles que le modérateur a édictées, de le finir correctement et avec un semblant de cohérence pour le spectateur. Ca se trouve ma façon de parler n’est pas la bonne pour telle partie ? C’est possible.

Voilà comment j’évalue s’il faut changer ou pas, c’est en fonction de ce que le modérateur a fixé au départ. Peu importe si je dois effacer des phrases entières ou que l’éditeur efface des pans de mes traductions, si c’est justifié par rapport à nos objectifs, alors allez-y. C’est ma vision de la chose. La personne que l’on cherche à plaire c’est le spectateur, ce n’est pas moi en tant que traductrice, ce n’est pas la personne que j’édite en tant qu’éditrice.

Mais d’après ma petite expérience en édition, je dirais qu’un traducteur qui a intégré les attentes du modérateur aura peut-être quelques segments édités mais sa touche perso reste présente. Moi quand je lis en éditant, je sens un petit truc dans la tournure des phrases qui me dit que c’est cette personne. Je pense qu’il est possible de respecter les attentes du modérateur tout en s’amusant à traduire de plusieurs façons possibles. Je sais que je traduis différemment que mon modérateur ou que n’importe qui dans l’équipe, et que si on nous donnait 10 segments à traduire chacune, il y aurait plusieurs traductions justes et chacune pourrait être acceptée dans le drama. Je n’édite pas en suivant ce que j’aurais traduit moi (ma phrase à moi) mais en fonction de tous les possibles qui pourraient fonctionner pour tel segment. Du coup, y a pas 1 solution, y en a plusieurs, par conséquent je laisse parce que ça correspond. Ca ne correspond pas à ce que j’aurais traduit moi mais ca correspond au drama.

Après je n’aime clairement pas l’édition.

Et pour les autres éditeurs, que pensez-vous ?
A quelle sauce mangez-vous les traducteurs ? :laughing:
Quels sont vos critères d’édition ?
Combien de temps vous prenez pour faire l’édition ? Parce que moi ca me prend un temps fou, entre 1h à 2h.

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Bonjour,

Voici un vaste sujet.

Personnellement, je partage l’avis de Kobolt en ce qui concerne le respect de la langue française à l’écrit, ce qui ne signifie pas que l’on doive écrire des phrases pompeuses telles que “Voici mon très cher camarade” à la place de “C’est mon ami”, sauf, en effet, si ce sont des bourgeois qui parlent.

Effectivement, “après que” est suivi de l’indicatif et c’est également quelque chose que je corrige. Certes, ça sonne mal, mais l’on peut toujours trouver d’autres tournures de phrases pour que ça reste correct. Par exemple mettre “après ton départ” à la place de “après que tu es parti”. Mais s’il n’y a pas d’autre choix, je corrigerais “après que tu sois” par “après que tu es”. Si je le laisse tel quel, je laisse une faute de français.

Je remplacerais également “t’es beau” par “tu es beau” et “t’es pas beau” par “tu n’es pas beau”.

En ce qui concerne le “ça”, tout va dépendre de qui parle et à qui il s’adresse. Dans un drama historique, si un membre de la cour parle, je demanderai que l’on écrive plutôt “cela”, car “ça” est un terme familier. Si l’histoire a lieu à notre époque le “ça” ne me gêne pas selon la situation et le niveau de langage employé à l’origine.

Bref, il ne s’agit pas de faire du littéraire et je n’irais pas remplacer “désolé de te déranger” par “désolé de t’importuner” (je te rejoins, le niveau de langage doit être préservé), mais plutôt de s’exprimer et surtout d’écrire dans un français correct.

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Personnellement, je n’édite que lorsque je suis modératrice du projet. Ainsi, j’édite selon mes propres critères qui, en effet, diffèrent de ceux d’autres personnes.
C’est vrai, chaque traducteur a son style, et en tant qu’éditrice, je sais aussi reconnaître le style de chacun.
En ce qui me concerne, j’interviens lorsqu’il y a des erreurs de typographie, des fautes de grammaire ou d’orthographe, quand la syntaxe ne me semble pas correcte, lorsqu’un mot employé change le sens de la phrase d’origine ou s’il ne colle pas avec le contexte, car il ne s’agit pas de réécrire les dialogue mais de les traduire (mais je ne vais pas remplacer un mot par son synonyme juste pour mon bon plaisir). Il m’arrive également d’abréger une phrase lorsque le segment est trop court pour qu’on puisse tout lire (dans ce cas il faut réfléchir à ce qui n’est pas primordial afin d’éviter de changer le sens de la phrase ou bien chercher une autre formulation avec moins de mots).
L’édition me prend presque plus de temps que la traduction, tout comme toi entre 1 h et 2 h par partie.

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Désolée pour ma réponse tardive,

Je ne vais pas débattre avec vous sur vos façons de penser et d’éditer, car je ne suis pas dans l’objectif de vous faire changer d’avis, loin de là et je ne cherche pas à ce que vous me fassiez changer d’avis. Chacun à sa manière de travailler de respecte totalement ça.

Pour moi, la traduction est vraiment compliquée, je pense quand même que c’est plus de l’oral que du littéraire. J’ai étudié la langue coréenne pendant 5 ans à l’université et pendant ma 3ème année de licence, il y avait plusieurs cours de traduction (traduction littéraire, traduction anthropologique, traduction audio-visuel, etc). Du coup, j’ai dû traduire à l’aide de différents supports. Et je peux vous dire que c’est l’enfer quand on a des centaines de mots de vocabulaire, des tournures de phrases que l’on dit à l’oral et qu’on écrit d’une façon différente. C’est pour ça que je dis que le drama est plutôt oral que littéraire.

Mes professeurs ont déjà utilisé Viki comme support de cours (mais sans les sous-titres sinon c’est trop facile haha). Et par exemple dans les cours on avait des expressions sur papier et notre professeur de traduction audio-visuelle nous disait qu’il ne fallait pas utiliser ces expressions à l’écrit. J’ai déjà entendu dire qu’il y a certaines choses en français à dire à l’oral mais pas à l’écrit mais je ne suis pas une pro non plus. Après c’est comme pour les chansons par exemples en anglais, les rappeurs utilisent un anglais qui est plutôt oral, si on doit traduire on va pas faire du littéraire. C’est pareil avec les dramas (même si le drama a un niveau beaucoup plus “littéraire”).

Après je pense aussi que Viki n’est pas une plateforme pour vraiment apprendre le français (ou d’autres langues) car on est censé comprendre les sous-titres et on peut y découvrir de nouvelles tournures, du vocabulaire nouveau mais on est pas traducteur/professeur. On est simplement là pour aider le spectateur à comprendre une langue qui lui est totalement étrangère ou non. Nous sommes juste le pont. Donc le mieux qu’on puisse faire est de traduire correctement (pas de SMS, phrases correctes, dans le sens et l’orthographe, la grammaire). Sinon autant faire passer un test de français aux gens avant le drama pour savoir s’ils sont aptes à comprendre la traduction que l’on va leur faire (ce qui serait vraiment fou).

Du coup je pense que la seule chose, c’est qu’il faut s’adapter aux genres (historique, médical…) et qui parle avec qui et dans quelle situation. Si c’est une scène plus littéraire et qui demande un vocabulaire bien précis, d’accord, mais quand il y a des gangsters comme dirait Kobolt, j’irai pas utiliser un vocabulaire de bourges. Malheureusement, j’ai déjà vécu l’expérience d’être refusée dans une équipe car soit disant mes traductions n’étaient pas assez bonnes, la personne a même corrigé mes traductions en utilisant un vocabulaire mal adapté car c’était deux amis qui se parlaient et dans ses traductions ça passait pour une conversation de diplomates. Cette personne fait-elle partie d’une minorité ou pas ?

Donc la traduction d’un drama est un juste milieu. Je pense que j’ai dû oublier des choses mais bon… Et désolée si j’ai fait des fautes, je suis ko (oui aussi tôt).

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